Texte de Miguel Piccand, Photo de couverture: zvg/nhl
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Le 1er juillet prochain, le marché des joueurs autonomes en NHL s'ouvrira et comme chaque année, des excellents joueurs changeront d'écurie. A l'été 2024, c'était le cas pour Steven Stamkos qui passait de Tampa Bay à Nashville, Jake Guentzel qui rejoignait lui le Lightning ou pour Jonathan Marchessault, un des originaux des Golden Knights, qui partait à Nashville). Quelle vedette nous réserve potentiellement ce marché cette année ?
Il y a vriament de quoi faire en observant les joueurs qui potentiellement pourraient devenir agents libres sans restriction (désignés « UFA», en anglais) en juillet 2025 s'ils ne sont pas prolongés ou échangés avant ! Voici une liste non exhaustive des principales cibles que chaque General Manager doit avoir considéré: Mikko Rantanen (Carolina Hurricaines), Mitch Marner (Toronto Maple Leafs), Nikolaj Ehlers (Winnipeg Jets), John Tavares (Toronto Maple Leafs), Aaron Ekblad (Florida Panthers), Jakob Chychrun (Washington Capitals), Brock Nelson (New York Islanders), Brock Boeser (Vancouver Canucks), Jamie Benn (Dallas Stars), Mikael Granlund (désormais aux Dallas Stars après son échange du 1er février, source, Jeff Skinner (Edmonton Oilers) ou encore Patrick Kane (Detroit Red Wings), ce dernier commençant à y être habitué.
On remarque qu'après la prolongation de Shea Theodore du côté des Golden Knights (7,425 millions de dollars américains annuels jusqu’en 2032), le marché des joueurs autonomes ne contiendra aucun « défenseur premium ». En effet, Aaron Ekblad semble avoir perdu ce statut avec des performances assez ordinaires depuis son excellente saison 2021/22, cumulant de nombreuses blessures. En ne parlant que des gardiens, Logan Thompson qui aurait pu être un excellent candidat a lui aussi récemment prolongé son aventure dans la capitale américaine (5,75 millions par saison jusqu'en 2031). Adin Hill (Vegas Golden Knights) devrait être le meilleur gardien disponible s'il n'est pas prolongé ou échangé d'ici-là.
Photo: Nikolaj Ehlers
Photo credits: zvg/nhl
La ligue a récemment été agitée avec le cas de Mikko Rantanen. Il était une des superstars de l'Avalanche du Colorado, ayant marqué 521 points sur ses 401 dernières parties (!), avec également des très bonnes performances en play-off saison après saison. Demandant selon les rumeurs un salaire plus ou moins similaire à celui de Leon Draisaitl à Edmonton (14 millions de dollars américains annuels), il possède en plus le même agent que la star allemande : Andy Scott. Du côté de Denver, on avait plus ou moins annoncé publiquement que le salaire offert à Nathan MacKinnon, soit 12,6 millions annuels, ne serait pas dépassé. Du moins jusqu'en 2026 et la possible prolongation de Cale Makar. Le problème avec cette comparaison à MacKinnon, c'est que le cap salarial a été augmenté deux fois depuis cette fameuse prolongation, passant de 82,5 millions au début de la saison 2022/23 à 83,5 (2023/24) puis à 88,0 millions cette saison. Et ça, Rantanen et son agent le savent pertinemment. Seulement, on peut aussi penser que le salaire de MacKinnon avait été estimé à 12,6 millions en songeant à cette augmentation à venir assez conséquente du cap salarial.
L'ailier star finlandais a donc été échangé aux Carolina Hurricanes, qui ont la réputation depuis plusieurs saisons d'être de « mauvais payeurs » et de ne jamais attribuer de salaire très conséquent à leurs joueurs. Même si son ami de longue date Sebastian Aho fera encore partie des Hurricanes jusqu'en 2032, le temps commence vraiment à presser pour les Hurricanes. Si aucun accord n'est trouvé jusqu'à la trade deadline (date limite des échanges) du 7 mars, est-ce que le numéro 96 va-t-il subir un nouvel échange ? C'est un scénario auquel on préfère ne pas trop songer, car cela paraît incroyable sur le papier que le GM des Canes Eric Tulsky n'ait pas clarifié cette situation avant de procéder à l'échange qui a conduit Martin Necas au Colorado et Rantanen à Raleigh.
Photo: Cale Makar
Photo credits: zvg/nhl
Les deux seuls joueurs suisses à se retrouver sans contrat la saison prochaine actuellement sont Pius Suter (Vancouver Canucks) et Philipp Kurashev. Le cas Kurashev est différent et a déjà été discuté dans cet article : concentrons-nous maintenant sur Suter. Le Zurichois a connu 3 franchises en NHL: Chicago (2020/21), Detroit (2021 à 2023) et Vancouver (2023 à aujourd'hui). Son salaire est passé de 925000 dollars à 3,25 millions à Detroit, puis à 1,6 million annuel au Canada. Il est on ne peut plus constant au niveau de sa production de buts, avec respectivement 14 (2020/21), 15 (2021/22), 14 (2022/23), 14 (2023/24) et… 14 cette saison en seulement 54 matchs disputés. Selon les projections, il pourrait battre son record de 36 points réussis en 2021/22 avec une projection à 38, mais surtout avec 21 buts. Cela laisse présager une hausse de salaire et surtout une position plus ou moins assurée en NHL. Suter a ses limites mais semble être parfaitement adapté à une position de 3e centre. Il peut aussi tout à fait être utilisé sur le jeu de puissance comme c'est régulièrement le cas cette saison chez les Canucks. Son contrat arrivant à échéance en fin de saison, il sera soit prolongé, soit échangé ou alors relâché dans la nature, libre de signer un nouveau bail avec une autre entité le 1er juillet prochain. On aimerait bien le voir rester à Vancouver car il semble s’y épanouir et surtout, il a la confiance de son coach Richard Tocchet. Mais… ce dernier voit aussi – actuellement – son contrat expirer en fin d’exercice (il possède une option de prolongation)… Wait and see.
Photo: Pius Suter
Photo credits: zvg/nhl
 | Miguel Piccand est un spécialiste travaillant dans le monde du hockey pour divers médias suisses depuis 2016. Il occupe différents rôles: Consultant en direct, Commentateur et Rédacteur.
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