A deux semaines de Noël, mais surtout à quelques heures d’une deuxième pause internationale, la Tissot Arena accueille une grosse affiche entre deux équipes qui occupent les premières places depuis le coup d’envoi du championnat.
Si on fait un rapide tour d’horizon des cinq formations romandes de l’élite, on peut les placer dans trois catégories. Tout en bas se trouve le néo-promu Ajoie qui vit une saison difficile, comme on pouvait le craindre. L’ambition première est d’apprendre… et c’est un apprentissage à la dure pour les Jurassiens.
Un peu au-dessus, on trouve Genève-Servette et Lausanne dans une même catégorie. Celle des équipes qui déçoivent, qui ne s’imaginaient pas vivre une saison aussi compliquée. C’est particulièrement vrai pour les Genevois très loin des ambitions nées après la participation à la finale 2021. Et la « galère » du club des Vernets n’est peut-être pas terminée avec une nouvelle vague de blessures… A Lausanne, la saison est marquée du sceau de l’inconstance et avec moins de 1.5 point par match une place dans les six premiers est illusoire. Petr Svoboda tente régulièrement de faire les ajustements pour devenir une équipe de pointe, mais jusqu’ici, il n’y a pas eu le bond en avant attendu.
Les deux protagonistes de ce soir vivent un exercice 2021/22 riche en satisfaction tant pour le HC Bienne que pour Fribourg-Gottéron. Forts de leur excellente entame, les Seelandais travaillent dans la sérénité et - fidèles à leurs habitudes - savent surmonter les passages à vide sans faire de vagues. Le constat vaut aussi pour les Dragons pour qui toutes les pièces du puzzle se sont rapidement mises en places. Plus le championnat avance et plus la phalange de Christian Dubé démontre une faculté à trouver un moyen de l’emporter. Un moyen que les Fribourgeois n’ont pas trouvé en septembre, ni en octobre avec deux victoires étriquées pour les Biennois 4-3 après prolongation et 1-0. On attend donc cette fois encore un duel de haut niveau entre les deux meilleures formations romandes de la saison.
Régis Cerf