Les quarts de finale de playoffs se poursuivent ce soir avec deux séries qui s'annoncent de très haut niveau. En effet, seulement 10 points séparaient les équipes entre les positions 3 et 6 au classement à la fin de la saison. Aurons-nous droit à de longs affrontements ou à des performances à sens unique ?
Notre rédaction a préparé une présentation de ces séries en plus des pronostics de la première ronde.
Pour la 10e fois depuis l’introduction des playoffs en 1985-86, le « Klassiker » Zurich-Davos sera une des affiches des séries finales. La dernière fois que les deux clubs s’étaient rencontrés en playoffs remonte à la finale de 2015 gagnée par les Grisons en cinq matchs (4-1).
L’affiche entre Zurich et Davos possède une petite particularité : les entraîneurs derrières les bancs des deux équipes ont changé au cours de la saison. Le duo Marc Crawford-Rob Cookson a remplacé le trio Rickard Grönborg-Peter Popovic-Johan Andersson, tandis que Waltteri Immonen et Glen Metropolit ont pris le relais après que le club ait libéré Christian Wohlwend. Mais, si l’influence des entraîneurs pourrait se voir sur la longueur, c’est d’abord sur la glace que la série va se jouer.
Dans la majorité des statistiques, les deux équipes sont proches. Les confrontations directes sont toutefois clairement à l’avantage des Zurichois. Depuis la saison 2019-20, les Lions se sont imposés à 16 reprises pour une seule défaite, le 26 novembre 2021 à Davos. Mais comme l’a dit Alexandre Texier à notre micro après la saison régulière : « En playoffs, on oublie tout et on repart à zéro ».
Du côté du « Rekordmeister », il faudra s’appuyer sur les forces de cette saison : un boxplay stratosphérique à 88,4% de réussite (18 buts encaissés en 155 infériorités numériques) et un duo de gardiens qui flirte avec les 91,7% d’arrêts. La question sera toutefois de savoir quelle défense pourront aligner les entraîneurs, eux qui ont dû se passer, en plus de Magnus Nygren out pour la saison, de Thomas Wellinger (depuis début février) et Sven Jung (depuis la Coupe Spengler).
Au final, c’est un des clubs qui a souvent gagné ce siècle qui sera éliminé et déçu de voir sa disette se prolonger d’au moins une saison supplémentaire.
Pascal Aeberhard
Une équipe a déjà réussi sa saison. L’autre monte en puissance et a un titre à défendre. Dans ce « derby du Hirzel », comme on le nomme en Suisse alémanique, Rapperswil devra confirmer sa surprenante troisième place contre un des favoris.
L’entraîneur Stefan Hedlund a une fois de plus mis toutes les pièces du puzzle ensemble autour d’un Cervenka, meilleur compteur du championnat pour la deuxième année consécutive. Mais il serait faux d’attribuer uniquement les succès des SCRJ à la saison du Tchèque. Les Lakers présentent tout simplement la 3e défense de NL et la 2e attaque, grâce notamment à l’épatant Tyler Moy avec ses 24 buts ! Autant dire qu’il n’est pas évident de sortir les points faibles d’une équipe saint-galloise souvent sous-estimée et qui présente l’efficacité la plus impressionnante (11.97%) à égalité avec Genève.
Du côté de Zoug, cette saison est loin d’être un long fleuve tranquille. Avec les longues blessures de piliers comme Hofmann et Hansson, le double champion en titre a connu un exercice fait de hauts et de bas. Il a même fallu attendre la dernière journée pour assurer sa place en playoffs. Les hommes de Tangnes ont souvent évolué en-deçà des attentes et de ce dont ils sont capables, eu égard aux dernières saisons. Quelques chiffres sont inquiétants, comme le pourcentage de Leonardo Genoni (89.8%) ou le box-play, le pire de NL à 72.7% ! Faut-il pour autant enterrer le champion ?
La fin de saison avec la capacité de gagner les matchs décisifs montrent que Zoug est à même d’augmenter le rythme, qu’il en a gardé « sous le capot ». En face, il est permis de douter que Rapperswil dispose encore d’une grande marge de progression durant les séries finale. Voilà pourquoi Zoug apparaît comme le favori de ce quart de finale.
Régis Cerf