Six affiches à ne pas manquer en National League, dont trois sous la loupe de nos journalistes.
On a coutume d’entendre que c’est lorsque les jeux deviennent durs que les durs se prennent au jeu. Le Lausanne HC est en train de faire la parfaite expérience de cette maxime. Après avoir affronté deux fois Zoug, et arraché deux points sur les six disponibles, les hommes de Craig MacTavish vont se frotter à un autre ogre de la ligue : Zurich. Dans ce duel de lions, un élément pourrait faire la différence : l’effectif à disposition des deux coaches. L’infirmerie du LHC, au moment d’écrire ces lignes, n’accueille que le malheureux Guillaume Maillard. À Zurich, neuf titulaires étaient malades lors de la rencontre contre Davos mardi. À domicile, face à une équipe décimée, Lausanne aura toutes les chances de son côté pour renouer avec une victoire à trois points.
Fort de ses trois succès de rang contre Langnau et Davos, Fribourg s’est emparé de la tête du classement et débarquera à la PostFinance Arena dans la peau du leader. Comme l’ont répété les Dragons depuis mardi soir, cela ne leur est pas arrivé souvent. Mais le point positif le plus important cette saison pour l’équipe de Christian Dubé, c’est qu’ils ont réussi presque tous leurs matchs contre les équipes classées au-delà de la sixième place : seul Rapperswil les a battu, le 13 novembre dernier. Et, Berne, sur sa glace, fait déjà partie des victimes des Dragons (2-1, le 31 octobre).
De leur côté, les Ours n’ont pas réussi à vivre un réel choc psychologique suite au départ de Don Nachbaur. Ce n’est pas le résultat de mercredi soir contre Rapperswil (1-2 aux tirs au but) qui va les rassurer. D’autant plus que les deux derniers buts (en trois matchs !) ont été inscrits par Gaëtan Haas, qui ne disputera plus de match avec Berne avant son départ pour Edmonton…
Le deuxième Bienne-Lugano en trois semaines s’inscrit dans un contexte un peu particulier. Au terme du premier duel le 27 novembre (victoire du HC Bienne 6-4), les deux formations ont été touchées par le Covid et se sont retrouvées hors combat. Si les Biennois ont déjà joué à deux reprises, les Luganais disputeront leur première rencontre, eux qui ont recensés pas moins de 20 cas dans l’équipe. Qui dit quarantaine, dit rupture. Des cantons autorisent certes l’entraînement par petits groupes pour les joueurs non touchés, mais cette période est compliquée. L’équipe n’en est plus une. Chaque joueur doit se maintenir en forme individuellement et surtout garder le moral, dans son coin, loin de l’atmosphère du vestiaire.
Toutes les formations de NL sont aujourd’hui passées par la case quarantaine. Et même deux fois pour cinq d’entre elles. En jetant un coup d’œil sur les résultats au moment où elles reprennent, il est intéressant de constater que la pause forcée est généralement suivie d’un bon départ. Il y a eu 16 matchs dans lesquelles une équipe sortait de son isolement et celle-ci l’a emporté à 11 reprises. Les chiffres ne sont certainement pas assez importants pour en tirer des conclusions, mais cela permet au moins de dire que cette coupure de deux à trois semaines n’a rien de catastrophique.