C’est le moment de l’année où les nouvelles fusent de toute part. Si certaines font plutôt sourire, d’autres font nettement plus mal à entendre.
Dans un article du Matin Dimanche, Christian Dubé y est allé de déclarations chocs en ce qui concerne le calibre des M20 élites suisses. Un niveau de jeu qu’il qualifie de « très faible ». Un constat qui fait quasiment l’unanimité dans le milieu, mais que personne n’ose admettre publiquement.
Selon les spécialistes, notre système de formation serait excellent jusqu’en M15. Les jeunes peuvent bénéficier de nombreuses heures d’entrainement sous la supervision d’entraineurs professionnels et ainsi acquérir des bases solides dans un environnement où la compétition n’est pas encore une priorité.
Mais à partir des U17 élites, quand le nombre de matches augmentent de façon significative, c’est justement le manque de compétition qui fait défaut. Car le niveau de jeu ne force pas vraiment les meilleurs à sortir de leur zone de confort. Peut-être la faute à un système où l’entonnoir ne se resserre pas assez rapidement.
Même si les théories divergent, la réalité demeure. La majorité des talents, souvent aiguillés par leur club, part à l’étranger pour évoluer avec des joueurs plus coriaces. Un environnement où les jeunes doivent se dépasser, sans quoi ils perdront leur place au profit du suivant. Une sorte de longue liste d’attente qui n’existe pas ici.
C’est précisément cette voie que Dubé aimerait que ses enfants empruntent. Un choix que de nombreux joueurs suisses ou à licences suisses ont fait dans le passée et qui les a propulsé vers une belle carrière. On en dénombre d’ailleurs près d’une cinquantaine en National League actuellement.
En les additionnant aux joueurs étrangers, on découvre qu’approximativement la moitié des joueurs de notre championnat est passée par d’autres pays pour se développer. Un constat qui interpelle, mais qui prouve que s’exporter est souvent un excellent moyen d’accéder à la National League.
Selon les médias montréalais, la possibilité de voir une femme intégrer l’organisation des Canadiens semble bien réelle. Et selon la chaine RDS, Florence Schelling figurerait parmi les trois candidates les plus sérieuses en compagnie de Danièle Sauvageau (ex-coach du Canada féminin) et Emilie Castonguay (agent de NHL).
Mais dans une récente interview où il tente d’expier ses vieux péchés, Marc Lüthi affirme sans ambages que l’engagement de Schelling fut une erreur. Pas parce que c’est une femme, mais parce qu’elle était trop jeune et qu’elle n’avait pas assez d’expérience.
De son côté, avec toute la classe qu’on lui connait, la femme de 32 ans n’a jamais émis un seul commentaire négatif sur son passage au grand SCB. Il aurait d’ailleurs été intéressant de savoir si elle avait vraiment les coudées franches et si ses anciens collègues lui ont réellement facilité la tâche.
Même s’il parait utopique que Florence puisse obtenir un poste en NHL, les déclarations de Lüthi pourraient nuire considérablement à sa future carrière professionnelle. Inutile de dire que la jeune femme ne réclamera pas sa lettre de recommandation au club bernois.
Jesper Olofsson, premier marqueur du championnat, s’est entendu pour deux ans avec Bienne. Et selon les informations qui ont « étonnement » filtré dans les médias, le club n’aurait pas eu à délier sa bourse pour obtenir ses services.
La légende urbaine qui s’est développée autour de cette signature raconte aussi qu’elle serait survenue par hasard à la suite d’une discussion entre Martin Steinegger et l’agent du Top Scorer concernant un autre joueur. Une conversation qui se serait donc transformée en véritable coup de chance.
Cette histoire est d’autant plus étonnante qu'Olofsson est loin d’avoir le profil du cinquième étranger qui débarque en Suisse pour une bouchée de pain. Ces joueurs qui, rappelons-le, devaient contribuer à faire baisser le niveau général des salaires en créant de la concurrence selon les instances dirigeantes.
À moins que l’étranger « à rabais » qui contribue à baisser le niveau des salaires du HC Bienne soit Yakovenko, Sallinen, Lööv ou Rajala. Quel cachotier ce Stoney !
Selon les observateurs, l’histoire montre que le classement à Noël reflète assez fidèlement celui qu’on retrouve au terme de la saison. Qu’il y a rarement de grandes révolutions, au grand dam de ceux qui ne réussiront sans doute pas à s’extirper de leur fâcheuse position.
L’histoire montre aussi que les équipes bien nanties avec de la profondeur tendent à se démarquer sur la longueur du championnat. Inversement, les équipes moins nanties avec un contingent limité tirent la patte vers la mi-saison lorsque que les matches s’enchainent à un rythme effréné.
Une tendance qui se vérifie lorsqu’on constate que Langnau, Ambri et Ajoie n’ont remporté que 4 des 30 derniers matches qu’ils ont disputés avant la trêve de Noël.
Et dire qu’on compte accueillir une nouvelle équipe la saison prochaine.
Bonne année 2022 à tous !
Stéphane