En pleine période de mutation, les rumeurs dans le hockey suisse fusent de partout. Même si le bouche à oreille demeure un canal de diffusion privilégié, les réseaux sociaux s’en délectent. Pour le meilleur et pour le pire.
Parmi les rumeurs faciles à lancer par les temps qui courent, il y a celles qui entourent Chris McSorley. En l’annonçant comme candidat sur chaque poste disponible en Suisse, vous êtes non seulement certain de viser juste, mais vous avez la garantie d’être repris par tous les médias officiels. Une valeur sûre pour les ragots ce Chris.
La nouvelle gestion « étrangère » du LHC constitue aussi une cible idéale pour les rumeurs. On suppute d’ailleurs que Svoboda, directeur sportif à succès jusqu’ici, serait très émotif et trop près de la gestion quotidienne de l’équipe. Et que le staff d’entraineurs subirait les états d’âme de Petr plus souvent qu’à son tour. Les murs de la Vaudoise Aréna en trembleraient parfois.
Au GSHC, on affirme que le CA avait prévu de démissionner au 15 février (le secret le mieux gardé de Suisse…). Les dessous de l’affaire McSorley dévoilés, on extrapole que la fondation ne souhaitait pas de publicité négative. Certains bruits de couloir laissaient aussi supposer l’arrivée d’un futur ancien du LHC à la direction. Un sujet de discorde qui aurait précipité le départ du team Strawson ?
Si rien de spécial n’émane du HC Bienne ces temps, la rumeur dit néanmoins qu’il serait comme un canard. C’est-à-dire calme en surface mais remuant en-dessous. Car la partie la plus chahutée des réformes, celle du statut des étrangers à licence suisse et le passage à sept mercenaires, proviendrait à la base des réflexions de l’excellent Martin Steinegger.
Les rumeurs sur les salaires font partie d’un jeu de coulisse tendancieux entre les directeurs sportifs. Un processus qui consiste à dévoiler subtilement aux bonnes personnes les détails sur les négociations avec des joueurs qu’ils n’ont pas réussi à signer au final. Du style « on lui a offert 400 K et il nous a dit que l’offre de la concurrence était supérieure de 50 K ».
Ce qui revient à annoncer le salaire approximatif du joueur en question en laissant le bouche à oreille faire son œuvre. Mais toujours en gardant l’omerta autour des salaires dans son propre club bien sûr. C’est le voisin qui s’en chargera de toute façon.
À ce sujet, on dit que Fribourg et Lausanne seraient devenus attractifs auprès des joueurs d’impact alémaniques en raison de leur surenchère. Jugés incapables d’avoir leur propre stratégie, les deux équipes romandes imiteraient ce que les glorieux clubs font depuis belle lurette. Soit mettre un lingot de plus.
En résumé, Berra, Walser, Fuhrer, Herren et, plus récemment, Diaz seraient venus à Gottéron pour toucher des pactoles qu’ils n’auraient pas obtenus ailleurs. À l’instar de Stephan, Grossmann, Bertschy, Kenins, Frick, Heldner et compagnie au LHC.
Dans tous ces exemples, il faut avouer que les rumeurs sont assez révélatrices. Mais on s’en fout. Pour une fois que c’est le tour des Romands d’avoir un peu de fric.
Si les Lausannois ont eu le monopole sur les histoires sulfureuses en 2020, Gottéron n’est pas en reste en 2021. Parce que les incertitudes autour du contrat de Bykov interpellent tout le canton de Fribourg. Et que les rumeurs vont bon train autour de celui dont la famille fait partie de l’image du club.
À ce qu’il parait, des influences venant d’en haut parleraient en faveur d’un renouvellement d’Andrei à un prix plus raisonnable que l’offre initiale de Dubé. Au vue de la saison que réalise « le marchand de vitesse », cela fait du sens.
Et je ne retournerai pas le couteau dans la plaie en faisant une comparaison entre le salaire offert à Bykov et celui qu’on aurait octroyé à Yannick Herren. Ce dernier aurait profité d’un marché « à sec » il y a une année pour booster sa valeur.
Les fans fribourgeois sont très exigeants et la jolie saison actuelle ne leur suffit apparemment pas. Il faudrait aussi que les jeunes aient plus de temps de glace. Même s’ils ont raison sur le fond, le monde parfait n’existe pas, malheureusement.
Car Christian Dubé est ambitieux et doit prouver sa valeur comme coach. Sa priorité est donc de gagner le prochain match, peu importe la manière et avec qui. Ce qui est compréhensible. Il joue d’ailleurs régulièrement à trois lignes, surtaxe ses étrangers et le temps de jeu de sa quatrième ligne est famélique. Peu importe ce que racontent les subtiles plaidoiries sur ce sujet.
La machine à rumeurs s’est emballée sur le cas de David Aebischer. Les plus durs parlent même d’arrogance de la part du jeune de 20 ans. Sans vraiment connaitre le garçon et les promesses qui lui ont peut-être été faites. Et sans connaitre sa situation contractuelle ni l’influence de son agent, Sven Helfenstein.
Dans une petite région comme Fribourg où vivent ses parents et amis, la situation est très difficile à vivre pour le « kid ». Devrait-il maintenant se taire, travailler fort avec Ajoie et attendre son tour ? Probablement. Mais jusqu’à quand, telle est la question.
Car les soudaines ambitions de titres et l’arrivée de Raphael Diaz à Gottéron ne présagent rien de rassurant pour les jeunes qui poussent derrière. Surtout pour un défenseur droitier comme David.
Bonne semaine à tous
Stéphane