Genève-Servette se déplace à Zoug pour une rencontre qui rappelle la finale des playoffs de la saison dernière. Toutefois, les données de l’équation de vendredi soir sont très éloignées de celles du printemps passé.
Même dans le hockey sur glace, les temps changent. Jusqu’à il y a quelques temps, rien que l’évocation d’un déplacement à la Bossard Arena pouvait pétrifier le plus optimiste des supporters du GSHC. Car, souvent par le passé, la route qui menait jusqu’au berceau de la tourte au kirsch avait des allures de montée à l’échafaud pour une équipe grenat qui ne trouvait pas la solution face aux Zougois (12 défaites de suite à Zoug). Puis, il y eut une brèche, un coup d’éclat. C’était le 3 janvier 2020. Ce vendredi soir-là, emmenés par un Henrik Tömmernes intenable (3 buts et 1 assist), les Aigles avaient survolé les débats, s’imposant 5-1 en terre zougoise.
Depuis ce tour de force, Genève attend le prochain avec impatience. Les hommes de Patrick Emond n’ont plus réussi à battre le EVZ sur sa glace, que ce soit en saison régulière ou en finale des playoffs. Certes, ils étaient parfois proche d’y parvenir (2-1 en saison régulière puis 1-0 dans l’Acte I de la finale). Mais ils n’ont plus trouvé le moyen de repartir de Suisse centrale avec la victoire.
Contrairement à la machine de playoffs alignée face à Zoug lors de la dernière finale, c’est une troupe genevoise partiellement affaiblie par les blessures qui toque à la porte de la Bossard Arena en cette fin de semaine. Toutefois, avec la récente arrivée du défenseur finlandais Sami Vatanen, le GSHC compte un quatuor d’étrangers prêt à tirer l’équipe vers un possible exploit. Un exploit qui ferait du bien aux Genevois, qui occupent actuellement une peu enviable 11e place.
Jean-Philippe Pressl-Wenger